Viva il Cinema ! | La programmation documentaire de Sans Canal Fixe
Catégorie : Autres événements
Mercredi 1er mars | Cinémas Studio, Tours
Vendredi 3 mars | Cinémas Studio, Tours
Dimanche 5 mars | Salle Thélème, Tours
Comme pour les précédentes éditions, Sans Canal Fixe est partenaire des organisateurs issus des cinq structures à l’origine des Journées du film italien (la Cinémathèque de Tours, les associations Henri Langlois, Dante Alighieri, Ciné Off et le Département italien de l’Université François-Rabelais) qui se sont rassemblés au sein d’une nouvelle association Viva il cinema !
Du 1er au 5 mars 2017, pour cette nouvelle édition, entre fictions et documentaires, drames et comédies, les Journées du Film italien de Tours seront fidèles à l’image que nous avons tous du cinéma italien, un cinéma qui hier comme aujourd’hui, a toujours su aborder la réalité avec gravité et légèreté, sans jamais oublier de nous faire rire.
Côté documentaires, Sans Canal Fixe a le plaisir de vous proposer, en avant-première, La Mostra del Babbo (L’expo de papa) d’Elisa Zampagni, la toute dernière production SCF.
À travers 4 courts-métrages et un long, nous avons souhaité rendre hommage au cinéma de Franco Piavoli qui propose une expérience du regard presque physique et dont la poétique se nourrit du cinéma russe, de Joris Ivens, Robert Bresson, D.W. Griffith, des arts et des sciences. Ses films renoncent au pouvoir signifiant de la parole pour laisser place à de vraies symphonies visuelles libres, entre langage documentaire et forme expérimentale.
Dans Liberami de Federica Di Giacomo nous ferons l’étonnante rencontre du Père Cataldo, un prêtre exorciste sicilien célèbre pour sa façon plutôt rude d’affronter les démons sans l’ombre d’une hésitation.
Avec Tyndall de Fatima Bianchi outre l’effet d’optique du même nom, nous découvrirons l’univers d’une famille assez particulière.
Les souvenirs du fleuve de Gianluca et Massimiliano De Serio, nous feront assister au démantèlement d’un des plus gros bidonville en Europe.
Mercredi 1er mars à 17h30, Cinémas Studio
LIBERAMI, un film de Federica di Giacomo (2014, 1h30) – Orizzonti Award for Best Film au festival du film de Venise
Tous les ans, en Italie, en Europe et dans le monde entier, de plus en plus de personnes affirment être possédées par Satan. L’Eglise Catholique répond à cette urgence en formant de plus en plus de prêtres exorcistes. Le Père Cataldo est un de ces prêtres. Gloria, Enrico, Anna et Giulia suivent la messe du Père Cataldo et cherchent un remède à leur maladie à laquelle ils ne peuvent trouver ni de nom ni de solution. Jusqu’où sont-ils prêts à aller pour montrer aux autres leur inconfort, leur maladie ? Et s’il s’agissait réellement de Satan, que pouvons-nous endurer pour être immédiatement “délivrés du mal” ? Liberami est un récit sur la pratique de l’exorcisme et sur les problèmes quotidiens des personnes : le contraste entre les traditions antiques et les habitudes modernes, entre le sacré et le profane, se rencontrent dans ce documentaire stupéfiant.
Vendredi 3 mars à 17h00, Cinémas Studio
Hommage à Franco Piavoli
DOMENICA SERA, de Franco Piavoli (1962, 11mn)
De jeunes paysans se retrouvent pour danser le soir venu. Les filles arrivent sur leur vélo, les garçons se préparent à les accueillir en se recoiffant. Les moins timides commencent tout de suite à danser. Ensuite, certains rentrent à la maison en chantant, heureux d’une promesse. D’autres profitent de l’obscurité pour faire l’amour.
EVASI, de Franco Piavoli (1964, 12mn)
Un match de foot dans un petit village. Les visages des supporters du dimanche sont ceux des ouvriers des usines que l’on distingue derrière les barrières : le moment de l’évasion devient un cri conjoint, désespéré et sauvage. Un Winners and Losers (Lech Kowalski, 2007) ante litteram, d’une forte puissance politique, adoptant la structure musicale d’un concerto : Allegro, Adagio, Allegro.
IL PIANETTA AZZURO, de Franco Piavoli (1982, 1h30)
Une année de vie sur la planète Terre : les quatre saisons se passent le relais, mais grâce au montage des images et des sons, le temps du film est aussi celui d’une seule journée. Un poème visuel novateur qui propose une expérience du regard inédite sur la Nature, le Temps et l’Homme. Un chef-d’œuvre à redécouvrir, symphonie d’oxymores qui invite le spectateur à une approche sensorielle.
Dimanche 5 mars à 10h00, Salle Thélème
LA MOSTRA DEL BABBO, de Elisa Zampagni (2017, 42mn)
AVANT-PREMIÈRE !!! En présence de la réalisatrice et de son père.
En 2014, Valerio Zampagni est invité à monter une exposition rétrospective de ses œuvres sur une place à ciel ouvert de Pietrasanta, ville toscane de prédilection des sculpteurs italiens et internationaux. Sa fille Elisa, documentariste installée à Tours, décide de faire le portrait filmé de son père. Au fil du tournage, une sorte de comédie à l’italienne se dessine…
Projection précédée de :
AMBULATORIO de Franco Piavoli (1954, 5mn)
Dans le cabinet de son père, médecin de campagne, le jeune Franco Piavoli observe les visites des habitants du village. Témoignage d’un monde en train de disparaître.
et :
TYNDALL de Fatima Bianchi (2015, 20mn)
Dans les montagnes de Brunate, la vie d’une famille s’organise autour de Francis, le fils aîné qui est en prison. Le contact est maintenu entre le prisonnier et sa famille à travers des lettres.
Dimanche 5 mars à 17h30, Cinémas Studio
LES SOUVENIRS DU FLEUVE, de Gianluca et Massimiliano De Serio (2015, 1h36)
En décembre 2014, sur les bords de la rivière Stura à Turin, un ambitieux projet d’urbanisation prévoit le démantèlement du Platz, un des plus grands bidonvilles d’Europe. Plus d’un millier de personnes de diverses nationalités y survivent dans d’effroyables conditions. Tandis que certaines familles vont pouvoir être relogées, les autres vont devoir retourner dans leur pays ou trouver un autre logement de fortune. À travers une immersion dans les lieux, Gianluca et Massimiliano De Serio nous font vivre les derniers jours du Platz, entre déchirement, drames, espoirs et vie.
Projection précédée de :
EMIGRANTI de Franco Piavoli (1963, 11mn)
Des émigrants de Calabre arrivent avec leurs maigres bagages en gare de Milan. A cause de la langue, ils sont étrangers dans leur propre pays.
Projections suivies d’un échange avec le public.
La programmation complète de Viva il Cinema ! Journées du film italien 2017 ici