La mensuelle de mars 2015 | Territoire de la liberté

Catégorie : Diffusions mensuelles

Jeudi 19 mars 2015 à 20h30 

Au Café-Comptoir Colettes, 57 quai Paul Bert à Tours

Entrée libre

 

 

Cette saison, Sans Canal Fixe continue de s’intéresser au portrait dans le cinéma documentaire. Qui portraiture, « torture » le visage familier du monde. Qui le dévisage, en vient à défigurer le « déjà-pensé-mis-en-forme », apanage du monde unidimensionnel proposé par la télévision. Transpercer les images « sans qualité » produites en série, pour retrouver des visages, des figures, des présences; imaginer des formes sensibles qui rendent visible ce qui ne l’est pas à première vue ; enfin, faire « boiter » le réel, en refusant d’être son double mimétique : telle est la vocation du cinéma du réel que Sans Canal Fixe s’efforce de montrer dans le cadre de ses projections mensuelles.

 

Territoire de la liberté

Un film d’Alexander Kouznetsov

(France-Russie, 2014, 67 minutes)

 

« Loin de la grisaille et de l’agitation de la ville existe un autre territoire.

Un territoire où se mêlent fête, escalade et nature sauvage.

Un territoire où se réfugier, s’aventurer, vivre ensemble.

Un territoire où l’on vit, où l’on respire ce qui en Russie n’a jamais existé : la liberté. »

 

À quelques kilomètres de l’ancienne cité-prison de Krasnoïarsk, en Sibérie, se trouve la réserve des Stolbys. Là, depuis la fin du XIXe siècle, des groupes de grimpeurs ont investi ces amas de roches et ont développé une forme populaire d’escalade à mains nues, le stolbysme.

Dans les isbas, le soir venu, les stolbystes se retrouvent pour faire la fête, s’enivrer, mais aussi philosopher, parler de liberté.

Le réalisateur Alexander Kouznetsov est aussi stolbyste. Partageant la vie de l’isba Goloubka depuis 30 ans, il nous dessine un portrait inattendu et discrètement militant de cette Russie anti-Poutine, libertaire et épicurienne.

 

Alexander Kouznetsov est un réalisateur russe né en 1957 dans la région de Krasnoïarsk. Alpiniste et photographe, il a publié dans de nombreux magazines et a fait l’objet d’expositions en Russie, Norvège, en France, en Allemagne et aux Etats-Unis. Il a pu réaliser son premier film Territoire de l’amour (2010), grâce aux résidences d’écriture documentaire mises en place à Krasnoïarsk par la documentariste Hélène Châtelain et Alexandre Postic, co-directeur artistique des États généraux du film documentaire de Lussas.